Rhinoplastie esthétique

La rhinoplastie est considérée comme la procédure chirurgicale esthétique la plus complexe. Son objectif est un embellissement, une amélioration voire une suppression de la plupart des défauts existants.Il faut toutefois garder en tête que la chirurgie esthétique du nez est axée sur une amélioration qui préserve au maximum l’apparence de votre nez pour un résultat naturel et harmonieux avec le reste de votre visage.

C’est à la fin du 19ème siècle que les principes de la rhinoplastie esthétique sont définis par les chirurgiens Joseph et Weir. Dès le début du 20ème siècle, les principales techniques de la chirurgie esthétique moderne sont élaborées par Rethi, Fomon, Aufricht, Cottle. Les publications et ouvrages se multiplient dans les années 50-60, de nombreux instruments chirurgicaux sont développés, dont certains sont encore utilisés aujourd’hui. C’est une période où des nez stéréotypés, petits et linéaires, ont la signature de leurs chirurgiens.

À partir des années 70, les techniques chirurgicales s’adaptent aux déformations à corriger pour obtenir des nez naturels et harmonieux sans les stigmates chirurgicaux précédemment observés ou “surgical look”. Des chirurgiens tels que Peck, Sheen, Tardy définissent les principes de la rhinoplastie structurelle où la résection (coupure) de la bosse ostéocartilagineuse laisse place à un « toit ouvert » corrigé par la mise en place de greffes cartilagineuses. Parallèlement, des chirurgiens du monde entier, sous l’impulsion de Cottle, développent une autre approche : celle de la rhinoplastie conservatrice où la résection osseuse fait place à une impaction (recul) de la bosse, technique beaucoup moins invasive.

Un peu plus d’un demi-siècle plus tard, le rhinoplasticien dispose de deux approches très différentes, aux indications spécifiques, mais avec un objectif commun : obtenir le meilleur résultat esthétique sur le long terme.

L’époque des techniques standards, reproductibles quel que soit le patient est dépassée. Il est devenu évident qu’il faut choisir pour chaque rhinoplastie la technique adaptée à ou aux déformations à corriger. La rhinoplastie pour obtenir un résultat naturel (« french look ») doit être personnalisée.

La correction de la pointe du nez fait en réalité référence à une correction de la base du nez. Elle tient compte de la pointe mais aussi de l’angle nasolabial (qui évalue la projection du nez), et des narines (ailes nasales).
Il existe plusieurs formes de déformations de la pointe : pointe globuleuse, large, bifide (creux entre les cartilages de la pointe), pincée, tombante, en parenthèse etc.

Lorsque la peau est fine, l’architecture cartilagineuse devient apparente et il est alors possible de déterminer les corrections chirurgicales nécessaires. Mais lorsque la peau est épaisse, la pointe peu définie laisse moins d’options chirurgicales et rend les résultats de la chirurgie plus incertains. Quand cela est possible, la peau est préparée avec des soins adaptés aux peaux grasses afin de réduire les mécanismes inflammatoires particulièrement forts après les rhinoplasties de pointe à peau épaisse.

Il existe deux techniques différentes dans la chirurgie de la bosse du nez :

• La rhinoplastie structurelle implique la résection (coupure) de la bosse et la modification anatomique des cartilages du nez. La forme du nez est ainsi retravaillée sans être déformée. Il s’agit d’une technique complexe et longue, qui suppose le plus souvent une intervention par voie ouverte qui va venir soulever la peau du nez pour mieux intervenir sur les structures osseuses et cartilagineuses. Elle laisse une très légère cicatrice entre les deux narines.
• La rhinoplastie conservatrice est moins invasive et peut être réalisée la plupart du temps par voie fermée, à partir des orifices des narines, sans cicatrices extérieures. Elle agit sur la bosse du nez en la reculant sans la couper complètement, conservant ainsi les structures nasales. Cette technique s’adapte à tous les types de bosses (hauteur du radix, bosse osseuse et/ou cartilagineuse, aspect de « s shape » ou « v shape » etc.)

Dans les déviations nasales, toutes les structures du nez sont impliquées : le septum nasal ou paroi nasale, les os propres du nez et les cartilages triangulaires. La base du nez joue également un rôle dans le soutien de la pointe du nez et dans la position de la columelle (partie du nez entre les deux narines).

Il existe deux grands types de déviations nasales :

• Une déviation de la cloison nasale peut entraîner des déformations du dorsum (dos du nez), de la pointe et de l’angle nasolabial ;
• Une déviation des os propres du nez déforme l’arête nasale.

Cependant, toutes les déformations possibles peuvent se rencontrer sur un nez dévié. C’est pourquoi un bilan spécifique avec un scanner du massif facial et une reconstruction osseuse 3D est indispensable pour pouvoir effectuer toutes les mesures nécessaires au réalignement du nez de face.

L’opération chirurgicale de septorhinoplastie permet d’adapter les techniques de réalignement cartilagineux et celles concernant l’arête osseuse. La rhinoplastie conservatrice permet quant à elle de repenser chirurgicalement la prise en charge des nez déviés avec des techniques combinées de « push-down » et de « let-down », ainsi que des techniques hybrides associant une chirurgie structurelle osseuse et conservatrice cartilagineuse.

La rhinoplastie de réduction est l’intervention de chirurgie esthétique du visage la plus demandée. Elle consiste à redonner au nez une taille proportionnée par rapport au reste du visage.

On distingue la diminution de la taille du nez dans son ensemble, et la réduction d’une partie spécifique du nez qui altère son aspect global, cela concerne en particulier :

• La correction de la pointe. Elle est réalisée grâce à des techniques structurelles de résection mais surtout des techniques conservatrices ;
• La résection de la bosse osseuse pour créer une arête rectiligne entre l’angle nasofrontal et le lobule. Différents outils de précision sont utilisés comme une râpe manuelle, motorisée ou ultrasonique ;
• La réduction cartilagineuse de la voûte septo-triangulaire est réalisée par résection aux ciseaux ou par impaction après diminution de la hauteur du septum (high strip, SPQR,…).

Un examen endoscopique des fosses nasales doit toujours précéder cette rhinoplastie afin d’identifier tout problème fonctionnel préexistant non constaté par le patient.

La chirurgie des nez ethniques regroupe aussi bien les demandes de corrections classiques en rhinoplastie que celles liées à un choix d’occidentalisation du visage.

Dans ce dernier cas, il est important d’expliquer au patient les modalités opératoires (prélèvement costal souvent nécessaire) et les résultats attendus, notamment en cas de peau épaisse. Pour obtenir un changement équilibré et harmonieux du visage, tous les éléments doivent être pris en compte dans le projet opératoire (volume et projection des lèvres, orientation des paupières etc.). Ceci afin d’éviter toute perte d’identification ou au contraire une transformation jugée insuffisante par le patient.

Lors de l’opération, la plupart des actes chirurgicaux utilisés dans les rhinoplasties ethniques sont identiques aux autres rhinoplasties, en dehors de quelques points particuliers concernant la gestion des ailes narinaires et les greffes utilisées pour l’augmentation de projection du dorsum.

Une rhinoplastie de rajeunissement, ou lifting du nez, doit principalement tenir compte de l’élasticité et de la résistance des tissus qui diminuent avec l’âge, pouvant empêcher la rétraction et le soutien efficace de la pointe du nez.
La rhinoplastie conservatrice est ainsi largement recommandée pour cette intervention. Elle permet d’éviter autant que possible les ostéotomies (déformations osseuses ou articulaires), de limiter les résections cartilagineuses au profit des impactions, et de renforcer le soutien de la pointe.

La rhinoplastie d’augmentation corrige les défauts de volume d’origine congénitale, traumatique ou ethnique. Cette intervention est réalisée au niveau des os du dos du nez à l’aide de greffes de cartilages ou de greffes osseuses. Si dans les rhinoplasties secondaires, les techniques d’augmentation par greffons sont fréquentes, dans les rhinoplasties primaires, elles sont plutôt réservées aux rhinoplasties ethniques où la projection du dorsum est souvent insuffisante.

Il existe différentes catégories de greffons :

• Les greffons de soutien, utilisés chaque fois qu’une structure de la pyramide nasale est endommagée : soit après un traumatisme, soit après une chirurgie primaire.
• Les greffons de comblement, destinés à combler un défaut de l’arête nasale comme une ensellure (dépression de l’arête nasale), et réalisés à partir de greffes costales voire des greffes de conque (cartilage de l’oreille).

Il est possible de bénéficier d’une rhinoplastie esthétique dès la fin de l’adolescence, une fois que le nez est complètement développé. Les raisons qui motivent une demande de rhinoplastie sont variées :

• L’aspect esthétique, qui est le motif de consultation le plus courant : un nez avec une bosse disgracieuse, un nez tordu, une pointe large ou tombante, des narines trop visibles de face ;
• Des difficultés respiratoires en raison d’une déviation de la cloison nasale, d’une hypertrophie des cornets, d’un collapsus de la valve nasale ou d’un nez dévié aussi bien sur le plan osseux que cartilagineux ;
• Une rhinoplastie antérieure avec complication, dont le résultat inesthétique du “surgical look” : nez creusé, pincement de la pointe ou effondrement du dos du nez.

La rhinoplastie est une opération chirurgicale longue et difficile dont tous les aspects doivent être appréhendés avec le patient lors de la consultation pré-opératoire.

Dans un premier temps, il est essentiel de respecter un délai de plusieurs semaines entre la première consultation, la décision, et l’opération chirurgicale, afin de ne pas réaliser l’intervention dans la précipitation. Cela vous permet également d’avoir tout le temps nécessaire pour échanger avec le chirurgien qui répondra à vos questions.

Une fois la décision prise, quelques précautions sont à prendre avant toute opération de chirurgie esthétique du nez :

• Il est recommandé de signaler vos antécédents et traitements en cours à votre chirurgien.
• Il est conseillé d’arrêter le tabac 1 mois avant l’intervention.
• Certains médicaments tels que les anti-inflammatoires, les anticoagulants oraux et l’aspirine doivent être arrêtés 2 semaines avant la chirurgie.
• Il est primordial de prendre rendez-vous avec un anesthésiste (dans un délai entre 1 mois et 48h avant l’intervention) et d’effectuer les analyses sanguines demandées.
• Une semaine de congé est à prévoir. Aucun arrêt de travail n’est délivré lorsque la chirurgie est de nature exclusivement esthétique.
• Une douche à la Bétadine (corps et cheveux) ainsi qu’un rasage de la barbe et/ou de la moustache doivent être réalisés la veille de l’opération.
• Un jeun de 6h doit être respecté avant l’opération.

Il est à noter qu’en cas de grossesse, l’opération est reportée.

La durée de l’opération varie de 2h à 4h en fonction de la difficulté de l’intervention pour une rhinoplastie primaire. Elle s’effectue en général sous anesthésie générale.

Lors d’une rhinoplastie conservatrice, l’opération se fait le plus souvent par voie interne, c’est-à-dire directement à l’intérieur des narines. Pour une rhinoplastie structurelle, une incision est généralement réalisée par voie externe au niveau de la columelle (espace entre les deux narines). Une très fine cicatrice s’estompe naturellement au bout de quelques semaines. Tout comme la rhinoplastie conservatrice, cette technique permet un travail précis sur les cartilages de la pointe du nez.

Le chirurgien tient compte de toutes les structures cartilagineuses et osseuses pour choisir les techniques chirurgicales les plus adaptées. Ainsi, la partie osseuse peut être travaillée avec des instruments appelés piezo-électriques, et des greffes cartilagineuses (provenant de la cloison nasale elle-même) peuvent être utilisées si besoin.
En fin d’opération, une attelle est placée sur le nez, et des mèches peuvent être glissées dans les narines. Elles seront retirées le jour même.

Les suites opératoires sont assez simples et peu douloureuses, des gonflements et oedèmes peuvent apparaître pendant quelques jours ainsi qu’une gêne respiratoire. Celle-ci sera soulagée lors du retrait de l’attelle une semaine après l’intervention. Il est alors possible de reprendre une activité professionnelle. Le visage reste marqué une dizaine de jours. Le résultat définitif peut être apprécié 1 an après, des consultations post-opératoires seront programmées avec le chirurgien pour suivre le rétablissement.

Les suites opératoires d’une rhinoplastie sont assez simples. Il est recommandé de respecter certains conseils pour un meilleur rétablissement :

• Rester le plus possible en position semi-assise. Les premières nuits, dormir la tête légèrement surélevée pour aider le nez à dégonfler
• Éviter toute activité physique intense pendant 1 mois
• Ne pas s’exposer en plein soleil, privilégier le port de chapeaux et casquettes
• Si cela est possible, privilégier les lentilles de contact aux lunettes pendant 2 mois
• Éviter les saunas et hammams pendant 2 mois également
• Éviter les piscines chlorées les premières semaines et ne pas prendre des douches trop chaudes
• Sur décision de votre chirurgien, mettre des adhésifs (steri-strip) pour aider la peau à cicatriser

D’une façon générale, les frais de chirurgie esthétique ne sont pas pris en charge par l’assurance maladie ou par une assurance privée. Il en est de même pour la rhinoplastie esthétique à l’exception, après entente préalable, de certaines interventions de chirurgie réparatrice qui bénéficient d’une prise en charge partielle par la sécurité sociale et ouvre ainsi vos droits de mutuelle complémentaire.
Les facteurs qui influeront sur le coût de la chirurgie comprennent : la complexité de la procédure, les matériaux nécessaires, l’utilisation d’une technologie particulière, le temps et la complexité relative de la chirurgie.

Lorsqu’aucune prise en charge par la sécurité sociale et la mutuelle n’est envisageable, l’ensemble des dépenses liées à l’intervention et indiquées dans le devis détaillé reste à votre charge.

A titre indicatif, vous trouverez ci-dessous quelques exemples de tarifs conformément à la législation. Ces tarifs comprennent l’intégralité du coût de l’intervention : honoraires du chirurgien, honoraires de l’anesthésiste, hospitalisation, frais de bloc opératoire, suivi post-opératoire.

• Rhinoplastie de pointe : à partir de 5500 €
• Rhinoplastie esthétique : à partir de 7000 €
• Profiloplastie : entre 8000 et 11000 €

Les tarifs ci-dessus sont indiqués à titre d’exemple mais sont variables en fonction de chaque indication chirurgicale et de chaque patient.

Un devis détaillé et personnalisé vous sera remis lors de votre consultation avec le Dr Stéphane Liwarek.