Rhinoplastie d’augmentation
Un nez peut attirer les regards parce qu’il est trop marqué ou présente des défauts esthétiques ou fonctionnels, développant un complexe. Mais il peut également perturber l’harmonie du visage et affecter le regard porté sur soi lorsqu’il est perçu comme trop petit ou trop court. La rhinoplastie d’augmentation permet alors d’apporter plus de volume au nez tout en respectant son aspect naturel et harmonieux.
Les greffes cartilagineuses et les greffes osseuses à un moindre niveau, se sont imposées comme un des moyens les plus largement utilisés en rhinoplastie d’augmentation.
Qu’est-ce qu’une rhinoplastie d’augmentation ?
La rhinoplastie d’augmentation corrige les défauts de volume, liés à un manque de cartilage ou à une taille insuffisante des os soutenant la paroi nasale. Les causes peuvent être variées :
- Caractéristiques ethniques ;
- Traumatismes suite à un choc ou une chirurgie du nez (nez creusé, parfois avec ensellure nasale trop marquée) ;
- Congénitales (nez défini comme étant “court”, pointe tombante)
Pour corriger la forme du nez, 2 types de greffes ont prouvé leur efficacité :
- Les greffes cartilagineuses renforcent le soutien de la paroi nasale et gonflent le dorsum nasal souvent trop creusé. Les greffons proviennent le plus souvent de la cloison nasale ou septum (cicatrice dans le nez). Si la greffe de cartilage septal n’est pas suffisamment disponible, du cartilage de conque est prélevé dans la partie profonde de l’oreille (cicatrice derrière l’oreille). Pour des corrections plus importantes, le rhinoplasticien utilise un prélèvement au niveau de la cage thoracique (cicatrice dans le pli sous le sein) ;
- Les greffes osseuses, notamment pour allonger le nez (vomer ou os pariétal, rarement os iliaque).
Comment agrandir un petit nez avec une rhinoplastie ?
La principale technique opératoire d’une rhinoplastie d’augmentation est la greffe cartilagineuse, dont les greffons sont naturels et ne sont pas rejetés car prélevés directement chez le patient. L’objectif étant d’obtenir un résultat esthétique équilibré.
On distingue les greffons modelants et les greffons de structure :
- Les greffons modelants cartilagineux ont un intérêt morphologique. Ils sont apposés sur la structure du nez, ou charpente ostéo-cartilagineuse, pour permettre de reconstituer une sous-unité esthétique nasale complète et équilibrée.
- Les greffons restructurants ont un rôle biomécanique. Ils assurent la stabilité de la charpente cartilagineuse du nez mobile. Ils corrigent ou préviennent le collapsus de la valve nasale et le collapsus alaire (les ailes du nez), pouvant par exemple provoquer une obstruction respiratoire à l’inspiration.
Certaines ensellures, ou dépressions des arêtes du nez, sont associées à une insuffisance de soutien ou de projection de la pointe du nez. En effet, la pointe doit se détacher avec élégance de la ligne de l’arête, vue de profil. Si la pointe et l’arête sont sur la même ligne, le nez paraît lourd et long.
Le support anatomique de la pointe a deux composantes :
- Un support en “mât de tente” constitué par les crus mésiales (parties internes des alaires) et la cloison nasale ;
- Un support constitué par les dômes des cartilages alaires qui définissent la projection du lobule ou extrémité du nez.
Sans ce soutien, les tissus mous de la pointe s’affaissent. La résection excessive post-traumatique du bord caudal de la cloison nasale doit être corrigée afin de renforcer les “pieds de tente” des crus mésiales. Cette correction est réalisée par la mise en place d’un greffon sagittal columellaire. Cependant, lorsque la résection est trop importante, cela ne suffit pas à stabiliser et corriger le défaut de projection de la pointe.
La déstructuration des dômes, qu’elle soit malformative ou secondaire à une précédente rhinoplastie doit également être corrigée (greffons modelants, sutures, reconstruction des cartilages alaires…) afin d’améliorer le résultat esthétique.
Lors de l’intervention chirurgicale, le rhinoplasticien doit disposer d’outils techniques de pointe (greffons d’extension du septum, parfois multiples) et de dispositifs chirurgicaux lui permettant d’obtenir une stabilité mécanique et esthétique suffisante.
Parmi les dispositifs mis à disposition, certains matériaux résorbables, comme le Polydioxanone, apportent un renforcement structurel et augmentent la résistance aux forces de rétraction cicatricielle à long terme.
Les greffons cartilagineux, quant à eux, d’une grande fiabilité, ont l’avantage de ne quasiment pas se résorber. Cependant, même immobilisés par des points de suture, il arrive qu’ils puissent se déplacer avec le temps et soient visibles sous la peau. La forme du greffon, fait sur-mesure, et son emplacement sont donc des décisions primordiales prises par le rhinoplasticien. Cette rigueur permet de réduire les risques de visibilité du greffon.
Des techniques de camouflage existent comme les matrices dermiques acellulaires, utilisées comme soutien, recouvrement et remplacement des tissus. Mais ces matrices, qui se développent dans le tissu par infiltration cellulaire et microvasculaire, sont résorbables dans le temps.
Les techniques de rhinoplastie d’augmentation
Parmi les autres innovations techniques, le DC-F (Diced Cartilage-Fascia) est un greffon composé de cartilage coupé en petits dés et enveloppé par un prélèvement d’aponévrose temporale). Il s’agit d’une solution pertinente pour corriger une hypo-projection excessive du dorsum (nez très creusé) qu’il s’agisse d’une rhinoplastie secondaire ou d’une rhinoplastie ethnique.
Autre intérêt, ce greffon ne nécessite pas un prélèvement important de cartilage (utilisation de plusieurs petits fragments). Plus modelable qu’un greffon classique, les risques de visibilité avec le temps sont moins importants, ce qui permet de le proposer pour une rhinoplastie d’augmentation sur peau fine. Par contre, lorsqu’il s’agit d’allonger un nez trop court, la greffe chondrale costale semble être la meilleure solution. Cependant, ce prélèvement alourdit la procédure chirurgicale en temps (2e site opératoire) et en risque (pneumothorax exceptionnel mais possible même en des mains expertes, du fait de la proximité de la plèvre avec la côte).
Quels sont les résultats d’une rhinoplastie d’augmentation ?
Après l’intervention chirurgicale, le nez est maintenu par des bandages et des attelles. Les premiers résultats sont déjà visibles une semaine après l’opération, lorsque les attelles sont retirées. Le résultat définitif optimal apparaît cependant au bout d’un an et varie selon les zones du nez : pour simplifier, 3 mois pour le haut du nez, 6 mois pour le milieu et 12 mois pour la pointe du nez.
Les cicatrices très discrètes, à l’intérieur des narines et parfois situées au niveau de la columelle (partie du nez entre les deux narines), s’estompent avec le temps.
Tarifs pour une rhinoplastie d’augmentation
Un devis détaillé et personnalisé vous sera remis lors de votre consultation avec le Dr Stéphane Liwarek. Aucune prise en charge par la sécurité sociale et la mutuelle n’est envisageable. L’ensemble des dépenses liées à l’intervention et indiquées dans le devis détaillé reste à votre charge.
A titre indicatif, vous trouverez ci-dessous quelques exemples de tarifs conformément à la législation. Ces tarifs comprennent l’intégralité du coût de l’intervention : honoraires du chirurgien, honoraires de l’anesthésiste, hospitalisation, frais de bloc opératoire, suivi post-opératoire.
Actes | Prix |
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Rhinoplastie primaire structurelle | à partir de 7000€ |
Rhinoplastie primaire conservatrice | à partir de 7000€ |
Rhinoplastie de la pointe | à partir de 5500 euros |
Rhinoplastie ethnique | à partir de 7500 euros |
Rhinoplastie primaire avec greffe complexe (prélèvement costal, technique DCF,…) | 10000- 12000€ |
Rhinoplastie secondaire et tertiaire | 10000-14000€ (selon la complexité de l’intervention) |
Profiloplastie | 8000-11000€ (selon la prise en charge ou non de la rhinoplastie) |
Les tarifs ci-dessus sont indiqués à titre d’exemple mais sont variables en fonction de chaque indication chirurgicale et de chaque patient.